-A- Algérie

Trois de nos ascendants masculins métropolitains ont tissé des liens étroits avec l’Algérie, d’où puise une partie de racines familiales.

 Un s’y rendra pour travailler, deux y feront leur service militaire, . Des trois, deux d’entre eux s’y marieront avec des jeunes algéroises ; pour l’un, ses deux enfants y naîtront.

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En 1946, Paul DESVERNES quitte la région parisienne pour aller travailler au Jardin d’Essai du Hamma à Alger (Cf. J comme Jardin)

Jardin d'Essai
Jardin d’Essai

Situé au fond de la baie d’Alger, le jardin d’Essai a été créé en 1832 sur le lieu-dit El hamma à l’est d’Alger. Il était considéré comme l’un des jardins d’essai et d’acclimatation les plus importants au monde.

 

Le 8 novembre 1942, les troupes alliées occupent les lieux pour y installer les dépôts de matériel roulant, les ateliers ainsi que les réfectoires. Il subit, dans la nuit du 26 au 27 août 1943, les bombardements aériens allemands.

Au lendemain de la guerre, en 1946, la remise en état des lieux sera pénible au vu des grandes pertes et endommagements qu’a subi le jardin : les mauvaises herbes avaient envahi les pépinières abandonnées, les véhicules militaires avaient défoncé les belles allées et plusieurs espèces précieuses étaient perdues, les serres et les canalisations endommagées. Le jardin ne sera ouvert au public qu’en 1947, après sa restauration.

Il restera sous la direction de Paul CARRA lequel en prendra soin jusqu’au seuil de l’indépendance. Pendant près de deux décennies il dirigera la spécialité du jardin dans la floriculture où de nouvelles espèces seront non seulement acclimatées, mais de nouvelles variétés verront le jour.

 

En 1956, Paul DESVERNES et Paul CARRA cosigneront un livre édité en 1956 par le Gouvernement général de l’Algérie, Direction de l’agriculture, et intitulé « Jardin d’essai du Hamma Alger : Index Seminum ».

En 1953, Paul avait épousé Zahra-Josette BALI. C’est à Alger que naîtront leurs deux filles, Annie en 1954 et Jeanne en 1960. La famille rejoindra la métropole en 1962.

Annie et Jeanne Photo non libre de droit
Annie et Jeanne
Photo non libre de droit

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Notre ancêtre, Jean Baptiste Henri HUET, est né le 15 mai 1821 à Vicq-sur-Nahon (Indre)

Il sera incorporé à compter du 15 juillet 1842 au 31ème de Ligne d’Aix en Provence rattaché à l’Armée d’Afrique depuis juin 1840 (Cf. C comme conscription).

Il rejoint immédiatement en Algérie son régiment cantonné dans le Constantinois d’où il ne reviendra qu’en mai 1848. Il participera à de nombreux combats à la frontière tunisienne : contre les Zerdezas du 12 au 22 février 1843 ; prise de Collo du 6 avril au 14 mai 1843 ; contre les Hanenchas du 21 mai au 1er août.

Du 21 mai au 1er août, le 31e fait partie de l’expédition sur les Hanenchas et El-Hasnaoui. Le 24 mai, la seconde colonne, dont faisait partie un bataillon du 31e, chasse l’ennemi de toutes ses positions et s’établit sur l’Oued Rhizen.

Infanterie_de_ligne
Infanterie_de_ligne

Après quelques mois passés sur les bases aériennes de Bricy (45) puis Reims (51), Georges HUET débarque à Alger le 07/04/1956 (Cf. H comme hasard). Rattaché à la Base aérienne 142, il est affecté successivement affecté au Bataillon de Garde 05/541 sis à Blida et Boufarik puis à la compagnie de l’Air 2/42 à Boufarik jusqu’en décembre 1957.

En effet, c’est pendant son service militaire que Georges rencontra Jeannine ESCRIVA qu’il reviendra épouser le 12 juillet 1958.

 

Quelques anecdotes :

Quand le 23 juillet 1830, une colonne française, marchant sur Blida, passa pour la première fois à Bou-Farik, ce lieu n’était marqué que par un vieux puits à dôme grisâtre, et à margelle ridée, striée par sa chaîne, perdu au milieu d’un paysage de désolation. Le territoire de Bou-Farik n’était qu’un marais tigré de forêts de joncs impénétrables ; ce n’était que flaques d’eaux croupissantes, que mares, que rides. Défriché, ce lieu inculte devint une ville moderne connue notamment pour ses vignes et ses orangers.

Un des premiers maires de Boufarik fut Polycarpe Gros ; on baptisa un boulevard à son nom. C’est là que vécut notre famille pied-noir les ESCRIVA ( Cf. G comme Gaspard).

Boufarik était également réputée en raison d’un produit toujours consommé dans le monde entier. C’est en 1936 qu’un pharmacien espagnol du nom de Trigo mit au point, sous le soleil d’Algérie, une boisson pétillante et rafraîchissante à base de jus et de pulpe d’orange baptisée Naranjina. Informé de l’invention, un homme d’affaire boufarikois, Léon Beton, racheta aussitôt la marque et le concept. Rebaptisée Orangina, la petite bouteille ronde devint rapidement célèbre dans toute l’Algérie. C’est en 1951, à Boufarik, que fut créée la Compagnie française des produits Orangina, installée dans une ancienne distillerie.

 

Cet article est dédié à nos ancêtres dont le corps repose en Algérie.

 

-Par Philippe-

11 commentaires sur « -A- Algérie »

  1. Mes parents allaient se promener au Jardin d’Essai quand ils se « fréquentaient ». Beaucoup des miens sont enterrés là bas, à commencer par mes deux grands pères, dont le corps repose – j’espère – dans le cimetière d’Alger

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